Arsene, tu as tort!

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C'est un conte que j'ai ;crit en collaboration avec une illustratrice Fabienne Brunner. Elle m'a envoy; l'illustration afin que j';crive un conte pour les enfants. Il parait que ce projet n'a pas abouti, en tout cas Fabienne ne m'a jamais fait de retour. Je me sens donc libre de publier ce conte sur un portail dont le serveur est bas; en Russie. Evidemment, je ne peux pas publier son illustration, pour des raisons ;thiques!

ARSENE, TU AS TORT!

Chez Ars;ne-le-loup
On trouve un peu de tout :
Des disques de vinyle (de Sam-le-crocodile),
De belles chaussettes en laine (de Lily-la-hy;ne),
Trois ou quatre foulards (de Gino-le-l;opard)…
M;me une machine ; coudre.
De pauvre madame Am;lie-la-loutre !

Assis sur une chaise, Ars;ne compte ses richesses : un chaudron, cinq vieux torchons et un gros bouquin culinaire…
Comme tous les soirs,
Ce soir encore
Il sort.
Pour voler au hasard :
Par ici, une harpe,
Par l;, un samovar !

Ars;ne, tu as tort !
Le sheriff Castor est d;j; ; tes pas !
Mais Ars;ne ronchonne :
« Comment puis-je ;tre sympa
Si mon p;p; avala une vieille dame,
Et mon p;re emb;tait toute sa vie des petits cochons ?! »

Chez Ars;ne-le-loup
On trouve un peu de tout…
Hier encore, en passant par un grand boulevard,
Il trouva tr;s beau
Un vieux lampadaire accroch; tout en haut,
L’observant avec un espoir.

Ce matin
Une affiche apparut
Sur les murs du vieux centre-ville :
« Selon le d;cret d’Elephant-gouverneur,
Et afin que tout le monde soit tranquille,
On recherche
Un bandit myst;rieux !!!!
Soyez un peu s;rieux, monsieur le voleur,
Rendez-nous nos affaires,
Puis rendez-vous au sheriff Castor,
Il vous trouvera
De toutes les mani;res ! »

Mais Ars;ne n’est pas tr;s press;,
Parapluie ; la main,
Il fl;ne, il se pavane,
Il n’arr;te pas de manigancer !

Sa maison
Est remplie de merveilles :
Un fer ; cheval vol; juste la veille,
Et quelques bouteilles
De toutes les couleurs…
Un drapeau,
Quatre roues, deux tr;pieds,
Une montagne de citrouilles,
Quelques chaussures, toutes d;pareill;es,
Et un vieux lampadaire
Rong; par la rouille.

 
Mais… une minute !
Qu’est-ce qui lui arrive,
A ce malfrat, ce pirate de la ville ?
Pourquoi si fort et si vite bat son c;ur,
Pourquoi son regard n’est plus aussi vil ?

Figurez-vous, les enfants,
Qu’en sortant
De chez lui
Il tombe sur un d;m;nagement,

Il
entend :
« D;p;che-toi, Jos;phine ! »
Et il rencontre
Sa nouvelle voisine !

Adieu, les nuits toutes remplies de bravade,
Adieu, les plus dangereuses promenades !
Adieu, les po;les, les horloges, les poubelles,
Notre Ars;ne est au septi;me ciel !

Sous les fen;tres de belle Jos;phine,
Il r;cite des po;sies les plus fines,
Il soupire, une fleur dans la main,
Cet Ars;ne, amoureux et charmant !

Plus question de garder les richesses,
Il les rendra lors de prochaine kermesse,
Le chapeau – ; Cathy-la-jument,
Le vieux bureau – ; Monsieur Babouin ;
Il ne veut plus de chaussettes de Lily,
Et pareil – pour les d;s d’Am;lie…

Reprenez
vos affaires,
les amis !
N’ayez crainte plus jamais dans la vie,
Irr;prochable, sans d;rapages,
Je demeurerai ; jamais plus que sage !

Ne venez pas, bon sheriff Castor,
Plus de voleur, plus de type qu’avait tort,
L’;me du loup, gu;rie par l’amour,
Restera d;sormais aussi pure !


Masha Chammas, 24 juin 2015